MOMO étape(1/2/3/4/5/6/7/8/9/10/11/12)
SoluKhumbu Trail
du 6 au 28 novembre 2010
(13 étapes) 300 km et 20000 m de D+
lien de la course ici
CR: Philippe Bourgine
http://www.philippe-bourgine.com/skt_recit.asp
étape 13 jeudi 25 novembre
Namché (3440m) - Lukla (2860m)
20 km/+620m/-1230m
Etape 12: 15km Momo 13ème 2h03mn59"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE12
Momo 14ème (10ème h) 40h01mn04" (217km)
1er VH
Etape 12 : Namché (3440m) - Lukla (2860m), 20 km (dont 5 km en marche de liaison) / +620 m /-1230 m
Le départ de cette dernière étape se fait depuis la rivière en contrebas de Namche, après 5km de marche de liaison. En effet, pour éviter l'afflux de touristes trekkeurs sur le chemin, nombreux à Namché, et pour permettre les festivités à l'arrivée à Lukla, nous avons avancé le départ.
Certains coureurs ont décidé, de manière symbolique, de courir ensemble sur cette dernière étape, oubliant le classement général, qui n'a d'ailleurs que peu d'importance pour une bonne partie d'entre eux. Typiquement, les deux tiers. Les rivalités en haut du classement sont saines, car le SoluKhumbu Trail est avant tout une aventure humaine. En effet, le plaisir de courir dans ce pays et d'avoir vécu une expérience unique avec Dawa et Annie passe avant toute chose, même pour les premiers. Ils l'avouent facilement quand on les interroge à l'arrivé à Lukla, à l'issue de ces douze étapes extraordinaires.
La météo n'est pas très clémente, le ciel se couvre d'un épais brouillard à l'arrivée, mais seuls quelques rayons de soleils viennent égayer les premiers coureurs qui franchissent la ligne, juste au dessus du célèbre aéroport de Lukla. Chaque coureur est félicité comme il se doit pour les efforts fournis pendant cette course, en dépit des joies et de peines rencontrées, et de tous ces moments spéciaux qui font que le SoluKhumbu Trail restera à jamais gravé dans les mémoires. Nous vivons alors, pour chacun, de grands moments d'émotions, une fois la tension retombée, mélangée avec le bonheur de l'avoir fait, et surtout de l'avoir terminée !
Les festivités commencent alors, avec la remise de diplômes aux porteurs, qui se verront également remettre, en plus de leur traditionnel pourboire, un jeu de vêtements, chaussures, et divers matériel de montagne dont ils feront bon usage. Bien entendu, tous ces dons viennent des coureurs eux-mêmes, en guise de faible récompense pour le service rendu. On ne le dira jamais assez, sans les porteurs népalais, cette aventure n'est pas possible.
Ensuite, nous assistons, comme à Taksindu, à des danses sherpa, avant de terminer avec une photo de famille avec tous les participants (coureurs, trekkeurs, porteurs, staff français et népalais).
Aucun avion n'a pu décoller de Lukla aujourd'hui en raison du brouillard, mais nous croisons les doigts pour que la météo nous dégage la piste afin de nous envoler vers Kathmandu pour notre retour. Nous prévoyons alors une remise des prix officielle à l'hôtel Shanker, où nous étions pour la plupart au début de notre séjour.
Dawa matérialise la ligne réelle du départ de cette ultime étape | Arrivée de la népalaise Dolma Sherpa à Lukla | Chaque porteur reçoit un diplôme |
Distribution de vêtements, chaussures
et matériel aux porteurs
étape 12 mercredi 24 novembre
Etape 11: Momo 13ème 3h36mn45"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE11
Momo 14ème (10ème h) 37h57mn45" ( 202km)
Etape 11 : Phériché (4240m) - Namché (3440m), 22 km / +1375 m / -2146 m
Tout le monde est d'accord, à l'unanimité cette étape est la plus belle. Malgré la souffrance, la chaleur, et autres petits problèmes physiques, nous retrouvons la végétation, l'air respirable, bref… un peu de confort après cet épisode dans les hautes altitudes. De quoi se refaire une santé ! Le fait de redescendre en dessous de 3500 m est un bonheur que nous pouvons enfin savourer. Les maux de gorges et les toux s'estompent quelque peu, l'air est un peu plus humide…
Le parcours, lui aussi, est de toute beauté. Nous suivons un instant le chemin logique pour descendre à Namché, mais peu après le monastère de Tengboché, nous empruntons un petit chemin dans la forêt, très abrupte, où il faut faire attention pour ne pas déraper et terminer contre un arbre. A ce moment-là, nous ne croisons plus personne. L'itinéraire que nous suivons alors, très sauvage, nous conduit sur un col puis, par un superbe sentier en balcon, nous fait passer dans plusieurs petits villages où les habitants nous applaudissent à chacun de nos passages.
Nous nous laissons glisser jusqu'à Kumjung, superbe village à flanc de colline, que nous Traversons avant la descente surplombante sur Namché où se situe l'arrivée.
Là, nous retrouvons nos quelques amis coureurs, descendus la veille et l'avant-veille, et constatons que tout va mieux pour eux après leurs petits désagréments en haute altitude. Ils prendront vraisemblablement le départ de la 12ème et ultime étape de demain jusqu'à Lukla.
Namché (ou Namché Bazar), est le plus gros village du Khumbu, une plateforme commerciale où beaucoup de marchants viennent vendre des habits et autres objets sur le marché tibétain. Les rues sont très animées, là aussi on trouve beaucoup de boutiques diverses, car on sait que tous les treks et expéditions pour l'Everest passent par là. Un village très coloré aussi, avec de belles maisons décorées.
Dawa, le directeur de course, descend ce soir jusqu'à Phakding pour rejoindre les trekkeurs se trouvant là, et aussi pour s'avancer un peu car le départ de l'étape de demain, jusqu'à Lukla, sera donné très tôt demain matin alors qu'il fera encore nuit. Ceci pour anticiper sur les festivités à Lukla liées à la fin de la course.
Tengboché et son monastère dominé par l'esthétique Ama Dablam | Femmes du village de Kumjung | Namché et son marché tibétain, lieu de l'arrivée de la 11ème étape |
Charles, Romain, et Stéphane dans
les rues à l'arrivée à Namché
étape 11 mardi 23 novembre
Lobouche (4970m)
- marche de liaison jusqu'au Kalapatar (5545m)
15 km/+600m/-1310mArrivée à Périché (4240m)
Etape 10: Momo 13ème 1h25mn15"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE10
Momo 14ème (10ème h) 34h20mn30" ( 180km)
Il ne fait pas très beau ce matin, de gros nuages apparaissent un peu partout et ce n'est pas de bonne augure car nous avons prévu de battre notre record d'altitude sur cette épreuve.
En partant du lodge de Lobuché, nous entamons une longue marche lente en remontant la vallée et en suivant la moraine du glacier. Nous sommes sur le chemin des randonneurs et alpinistes qui se dirigent vers le camp de base de l'Everest, mais ne croisons pas beaucoup de touristes car il est encore très tôt lorsque nous partons.
Quelque deux heures plus tard, nous atteignons Gora Shep à environ 5200 mètres, dernier village avant de s'engager sur le sentier du camp de base. Le but de la journée, avant de donner le départ de l'étape depuis Gora Shep, est de monter sur cette colline qui s'appelle Kala Pattar, 500 mètres au-dessus de nos têtes. Il s'agit d'une montagne très connue de ceux qui veulent s'acclimater efficacement pour partir en expédition, sur l'Everest ou autre montagne environnante. Ce n'est pas notre cas, mais ce sera l'occasion, si le temps se dégage sur les sommets, d'observer le plus beau panorama du monde, avec l'Everest, le Lhotse, le Nuptse, le Pumo Ri, et d'autres hauts sommets situés entre 7000 m et 8850 m.
La montée est très difficile à cause de l'altitude, elle s'effectue sur un rythme très lent. Le vent s'invite à la fête, ce qui nous ralentit encore plus. Nous voyons le sommet à 5545 m, mais il semble encore très loin. Tout le monde se regroupe au sommet devant les banderoles des partenaires pour la grande photo de famille SoluKhumbu Trail 2010, avant de redescendre tranquillement sur la plage de Gora Shep où le départ réel de cette 10ème étape est donné (vers 12h30).
15 km de faut plat descendant, en repassant devant notre lodge de Lobuché puis en continuant sur Pheriché après avoir changé de rive.
Enfin un peu de confort ici à Pheriché, où l'altitude de 4260m va nous permettre de se refaire une santé, car les organismes ont beaucoup souffert après ces trois journées à 5000 mètres de moyenne. Ce soir nous aurons une discussion avec l'organisateur Dawa, pour savoir si nous raccourcissons l'étape de demain qui est la plus longue dans le programme. Nous devons faire avec l'état de fatigue général du groupe qui est loin d'être très bon.
Village de Gora Shep (5200 m) | Une bonne partie du groupe au sommet du Kala Pattar (5545 m) | Les nuages se dégagent et laissent apparaître l'Everest et le Nuptse |
Le village de Gora Shep (5200 m)
et le Kala Pattar (5545 m)
étape 10 lundi 22 novembre
Gokyo Village (4800m) - Cho La (5330m)
- Lobuche (4970m)20 km /+1200m/-700m
Etape 9 : Momo 14ème 4h22mn45"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 9
Momo 14ème (10ème h) 32h55mn45" ( 165km)
Le ciel est voilé ce matin à Gokyo pour le départ de cette 9ème étape. La nuit n'était pas étoilée comme les deux jours précédents et on se dit alors qu'on va gagner quelques degrés pour un peu plus de confort en courant ou en marchant.
Nous devons tout d'abord traverser l'immense glacier qui borde Gokyo et il faut avant tout grimper sur la moraine, ce qui donne tout le suite le ton : soudain on réalise qu'on est à 4800 mètres en constatant que notre souffle est court. Le balisage sur la traversée est parfait, les morceaux de rubalise sont assez resserrés pour ne pas se tromper et risquer de se retrouver dans une zone crevassée.
Le soleil fait son apparition et éclaire les premiers hauts sommets et glaciers environnants. Avec le ciel légèrement voilé, c'est une carte postale qui se dessine touit autour de nous.
Nous savons que la principale difficulté de cette étape est le passe du col Cho La à 5330 mètres d'altitude. Nous ne l'apercevons qu'après une première montée de 500 mètres, mais il est encore bien loin. Avant d'attaquer la montée au col dans les grosses pierres, il nous faut redescendre.
Nous sommes déjà à 5000 mètres, mais il faut faire avec la fatigue dans les jambes, et aussi une bonne dose de motivation car c'est un vrai mur qui se dresse devant nous. Le chemin sablonneux sillonne dans la pente raide. Juste avant le col, un panneau danger annonce de la glace sur le sentier, certains n'hésitent pas à fixer leurs petits crampons tandis que les autres attendent de se retrouver dans la neige, plus loin.
Nous y sommes! Nous franchissons tant bien que mal le Cho La Pass, le 4ème passage important à plus de 5000 mètres depuis le début de notre périple. Il fait très froid là-haut et le vent est assez fort. Il ne faut pas rester là trop longtemps, la pause est quasi impossible. De l'autre côté, c'est sur un grand glacier que nous prenons pied, tout d'abord tout plat, puis dans un sentier improvisé et sécurisé par endroits avec une corde fixe sur laquelle on s'accroche pour ne pas glisser. Plus bas, un dédale de grosses pierres, qu'il faut enjamber, sauter, en s'aidant souvent des mains pour ne pas chuter, avant de se retrouver sur un beau sentier très glissant en zig-zag. Il ne faut pas déraper, et donc assurer tous ses appuis car le revêtement est très sablonneux et poussiéreux, comme de minuscules petites billes.
La suite de l'itinéraire se compose d'un grand plateau, puis de longs sentiers en balcons qui dominent le grand lac turquoise de Chola Tsho, au dessus du village de Zongla. De toute beauté ! On en oublierait presque les efforts importants fournis jusqu'alors, sachant qu'il reste encore un long (en même interminable) faux plat montant pour arriver au village de Lobuché où l'arrivée de l'étape est jugée.
Le classement général n'est pas bouleversé car les écarts sont déjà importants. Le seul fait de course que nous pouvions noter au départ de cette étape était les 4 petites secondes qui séparaient le 2ème du 3ème, soient le grec Nikos et le népalais Dawa Sherpa. Ce soir, c'est Dawa qui a fait la différence profitant d'un terrain et surtout d'une altitude qui lui convient mieux.
On notera également le retrait du classement de 5 coureurs : Max, Charles, Bernard, Corinne, et Emil. Les raisons sont diverses : MAM ou début de MAM (Mal Aigu des Montagnes), problèmes digestifs, ou encore de toux importante car l'air est très sec en haute altitude. A l'heure qu'il est tout ce petit monde est redescendu au gros village le plus proche, Namché, avec l'un des deux médecins, où ils sont en sécurité pour se refaire une santé à une altitude plus raisonnable. Nous les retrouverons vraisemblablement après demain car Namché est une étape prévue dans notre programme.
Nous pourrions également les revoir avant car ils pourraient remonter la vallée en sens inverse pour nous rencontrer plus tôt si leur état de santé le permet.
Ecoutez le commentaire audio du lundi 22 novembre
Ce matin à l'aube, au départ de Gokyo | Une perdrix locale | Athmosphère… |
Lac en approchant de Lobuche
étape 9 dimanche 21 novembre (pas d’étape chronométrée)
Gokyo Village (4800m) - Gyazumba (5500m)
- Gokyo Village15 km/+700m/-700m
Marche de Gokyo Village (4800m) à Ngozumba (5100m) et retour, 15 km / +300 m / -300 m
L’ensemble du groupe est globalement bien fatigué après l’étape d’hier, la première en haute altitude, et sans doute aussi à cause du cumul des étapes précédentes, sans compter avec le mauvais temps rencontré la première semaine.
L’organisation a donc tranché : pas d’étape chronométrée aujourd’hui. En effet, nous devions monter en liaison le long de la moraine du glacier Ngozumba puis donner le départ de la 9ème étape depuis un point défini à 7,5 km de Gokyo-Village. Finalement nous faisons l’aller-retour en mode marche.
La journée est très belle, et nous sommes dans un tel écrin de beauté autour de Gokyo, avec des sommets partout autour de nous, que ce changement de programme nous rend bien service. Chacun peut en profiter pour prendre de beaux clichés, mais aussi pour récupérer un peu des violents efforts fournis la veille, surtout que la suite du programme n’est pas de tout repos : on prévoit pour demain un autre passage de col (le Cho La Pass) à 5370 mètres !
Le long du parcours, c’est un enchantement pour les yeux, que nous pouvons apprécier pleinement du fait que nous faisons cette étape en rando. Nous croisons des yacks sauvages sur notre chemin, ou encore de grosses perdrix, omniprésentes dans cette région du Népal collée au Tibet. Sur l’itinéraire également, de nombreux lacs glaciaires teintés de bleu ou de vert laiteux.
On voit également l’Everest tout à l’est, paraissant si proche, une fois de plus, mais aussi quelques sommets importants comme le Cho Oyu (8153 m) dont nous approcherons près du camp de base, ou encore le Gyachungkhang (7952 m) qui s’élève comme un mastodonte droit en face de nous plus au nord.
Ecoutez le commentaire audio de Béatrice qui vous apportera plus de précisions sur le déroulement de cette journée.
Ecoutez le commentaire audio du dimanche 21 novembre
Gokyo Village, où nous passons deux nuits consécutives (4800 m) | Paysage grandiose, lieu théorique de départ de ce qui aurait pu être notre 9ème étape | Photo de famille à 5100 m environ |
Retour à Gokyo en marchant
étape 8 samedi 20 novembre
Lunden (4380m) - passage du Rinjo Pass (5360m)
- Gokyo RiArrivée au sommet 18 km/+1340m/-850m
puis marche de liaison jusqu'à Gokyo Village 2,5 km/-700m
Etape 8 : Momo 20ème 3h50mn24"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 8
Momo 15ème (11ème h) 28h33mn ( 145km)
L’étape d’aujourd’hui est annoncée comme la plus difficile car nous ne sommes pas encore bien acclimatés à la haute altitude, et il se trouve que le programme est des plus sérieux : passage du col Renjo La (ou Renjo Pass) à 5360 mètres, après une montée depuis Lungden d’environ 1000 mètres. Nous partons en deux groupes, comme d’habitude sur les étapes longues et difficiles, à 7h35 et 8h35 ce matin.
Bon nombre des coureurs du 2ème groupe préfèrent partie dans le premier pour profiter un peu plus de cette journée ensoleillée qui s’annonce. Il fait très froid ce matin (environ -12°C et certains ont dormi sous tente par -8°C).
7h35… le premier groupe est prêt pour le départ et pour affronter cette première montée dans l’ombre puisque le soleil ne tape pas encore sur les pentes du Renjo La. Les tuyaux des camelbaks gèlent quasi instantanément, la progression est lente… Seuls quelques coureurs arrivent à trouver leur souffle pour assurer une allure correcte, mais incomparable avec les jours précédents. Nous arrivons peu à peu sous le Renjo La, et déjà la soleil nous réchauffe un peu, le bout de nos doigts et de nos pieds en sont ravis !
Ca y est, l’arrivée au Renjo La, tant attendue, nous remplit de bonheur, non seulement parce que nous avons accompli le devoir de franchir ce col pour pouvoir continuer, mais parce que le spectacle qui nous est offert est tout simplement grandiose. Nous n’avons pas de mots pour décrire l’émotion qui peut nous envahir à cet instant : une vue sur quelques-uns dont les plus hauts sommets du monde (Cho Oyu, Everest, Lhotse, Makalu, Pumo Ri, Nuptse, etc…) qui paraissent à portée de main. Le soleil radieux ajoute encore à l’émerveillement que nous ressentons. En contrebas, le lac Gokyo, d’un bleu turquoise rarement vu chez nous en Europe, ajoute encore au contraste de la photo que nous enregistrerons à vie dans nos mémoires.
Il faut ensuite se laisser glisser quelques centaines de mètres plus bas, au pied du Gokyo Ri, sommet dominant le village de Gokyo, où se situe l’arrivée de l’étape (5360 m). En effet, les festivités ne sont pas terminées, il y a encore 700 mètres à remonter pour mériter le panorama qui nous est offert, le même que depuis le Renjo Pass, mais en plus beau encore. Là, c’est beaucoup d’émotion qui remplit le coureurs qui parviennent jusque là, car trois d’entre eux ont dû couper pour descendre directement à Gokyo en raison d’une fatigue trop importante ou d’un début d’œdème.
Cette journée est vécue par tout le monde sous le signe de l’émotion, tous les ingrédients étant réunis pour combler chacun, malgré la difficulté de marcher ou de courir à de telles altitudes. De plus, le tableau est complété par la beauté de la région qui nous offre des vues panoramiques à 360° sur les plus hauts sommets du monde.
Superbes paysages rencontrés lors de la montée matinale au Renjo La | Trois sommets de plus de 8000 mètres : Everest, Lhotse, Makalu. En contrebas le lac Gokyo | Une partie des coureurs ayant atteint la fin de l’étape au Gokyo Ri (5360 m) |
Le village de Gokyo (4800 m) où nous
passons deux nuits consécutives
et le lac du même nom
étape 7 vendredi 19 novembre
Thamé (3800m) - Lunden (4380m)
10 km/+700m/-100m
Etape 7 : Momo 10ème 1h25mn35"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 7
Momo 17ème 24h42mn36" ( 134km)
Après la difficile journée d’hier où les organismes ont été soumis à très rude épreuve, nous avons au menu aujourd’hui une petite étape de 10 km pour récupérer un peu, et aussi pour monter un peu plus haut en altitude. On espère tous que cela nous permettra de se refaire une santé, avant les hostilités des jours à venir.
Ce soir, nous dormons en lodges et en tentes au lieu-dit Lungden à environ 4350 m d’altitude, histoire de continuer notre acclimatation avant de passer le col du Rinjo La à plus de 5300 m.
Cette étape nous offre un gros changement de paysage, nous longeons une grosse rivière glaciaire en remontant la vallée, nous traversons des villages avec des tibétains et des yacks en pâture ou en caravane le long de notre chemin de course.
A l’arrivée à Lungden, nous essayons de nous reposer après un repas pris dans la lodge principale, et profitons du soleil tant qu’il est visible car la température chute brusquement dès qu’il a disparu. Les nuits vont commencer à être de plus en plus rudes.
L’un des nombreux yacks que l’on peut doubler aujourd’hui pendant la course | Cyril a mis le turbo pour arriver ex-aequo avec Rai Uttar Kumar sur cette étape | Nous empruntons un beau sentier en balcon qui longe la rivière |
Eric à l’arrivée à Lungden
étape 6 jeudi 18 novembre
Phading (2610m) - Thamé (3800m)
20 km en passant par Kondé/+2100m/-900m
Etape 6 : Momo 13ème 4h55mn56"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 6
Momo 17ème 23h17mn01" ( 124km)
Cette 6ème étape est de loin la plus difficile depuis le début du SoluKhumbu Trail, nous avons été prévenus par le directeur Dawa hier soir au briefing. Nous nous attendons alors à souffrir un peu, car il y a plus de 2100 m de dénivelée positive, et le tout à une altitude moyenne de 3500 m, avec un point culminant, Kondé, à 4150m.
Nous commençons les festivités par une énoooorme montée de plus de 1000 mètres de dénivellation, par un petit sentier de type single track qui sillonne dans la forêt au dessus de Phakding. Il faut y aller doucement et trouver son rythme car on a vite fait de se casser les pattes. Ce n’est que sur le dessus de cette interminable pente que le ciel se dégage pour nous offrir le plus beau panorama que nous ayons pu observer depuis le début de la course. Il suffit de se retourner pour être émerveillé. On se dit alors qu’on a de la chance d’être là, même si on en bave un peu. Le soleil, lui, nous chauffe un peu les vêtements, et nous donne une petite énergie positive, malgré la température ambiante qui doit flirter avec les zéro degrés.
Nous avons pris des vêtements chauds dans nos sacs, ainsi que des petits crampons que nous pouvons fixer sous nos chaussures de course car il y a des passages assez glissants, avec de la neige et de la glace. Le relief est très accentué, et nous devons faire attention en permanence, sous peine de faire une chute de plusieurs centaines de mètres parfois, qui serait évidemment fatale. Prudence, donc… Des petits panneaux dangers ont été mis en place par les ouvreurs.
Après cet épisode dangereux, le sentier reprend forme sur un balcon, en faux plat montant. Les descentes ne sont pas trop techniques, mais il faut relancer à chaque petite montée, et là ça fait mal aux jambes à cette altitude…
L’étape ne fait que 19 km, mais avec ses dénivellations importantes, sans compter la fatigue accumulés, elle parait interminable. La montée finale avant d’arriver sur Thame, que l’on voit au dernier moment, est abominable pour certains. Les organismes auront été marqués aujourd’hui, et avec le froid et le brouillard présents à l’arrivée, il est de bonne guerre de prendre une douche chaude dans les lodges, même si le prix parait élevé au regard du pays (400 roupies).
Cyril, Alexandra, Mikaële, et Antoine devant un superbe panorama | Romain est à l’aise aujourd’hui dans les grosses montées | On aperçoit le majestueux Ama Dablam pour la première fois, au-dessus de Namche |
Le ciel se dégage, nous offrant une belle vue au-dessus des nuages
étape 5 mercredi 17 novembre
Kharikhola (2040m) - Phading (2610m)
21 km/+1400m/-850m
Etape 5 : Momo 11ème 3h50mn43"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 5
Momo 18ème 18h21mn08"
Aujourd’hui une belle étape nous attend, d’autant plus que le soleil s’est invite. On va dire enfin, car nous avons un peu souffert du mauvais temps ces derniers jours, ce qui, parait-il, n’est pas normal en cette période. Nous allons donc pouvoir apercevoir les hauts sommets qui nous attendent en direction du nord puisque nous entrons de plein pied dans le Khumbu, Phakding (lieu d’arrivée de cette 5ème étape), étant la porte d’entrée dans cette région. Jusqu’ici nous étions dans la région du Solu.
Départ en légère descente, en deux groupes comme d’habitude, l’un à 8h00, l’autre à 9h00 pour les meilleurs. Nous passons un premier pont népalais, puis vient une énorme montée dans la forêt, pour plus de 700 m de dénivelée.
Le rythme est régulier pour les premiers, mais derrière on commence à souffrir, avec la chaleur qui n’arrange pas les choses. Ouf… arrivés au col, tout en haut... A peine la descente entamée, les premiers coureurs népalais du groupe parti à 9h déboulent comme des avions, sautant de pierres en pierres avec une aisance déconcertante. Seuls Cyril et le grec Nikos arrivent à tenir la cadence infernale imprimée par les népalais, en se faisant quelque peu violence toutefois.
La suite n’est qu’une succession de faux plats montants et descendants qui font mal aux pattes, mais qui s’enchaînent assez bien, malgré la longueur relative de cette étape qui était annoncée à 21km. Plus tard on verra que l’on a parcouru 26 km !
Nous traversons beaucoup de villages, tous différents les uns que les autres, mais beaucoup plus fréquentés car ils se trouvent sur la route du trek du camp de base de l’Everest, même si ce n’est pas la grande saison. Nous croisons ou doublons tout de même des dizaines de groupes de trekkeurs de toutes nationalité, et plus particulièrement des français et américains si l’on peut en juger à leur accent en leur lançant un hello ou un bonjour.
Nous n’avons plus qu’à nous laisser glisser vers Phakding, village important, où nous sommes logés dans deux lodges proches l’un de l’autre. Nous retrouvons le confort que nous attendions, même si nos affaires tardent quelque peu à arriver car les porteurs commencent à fatiguer eux aussi au terme de cette longue étape.
Le soir, repas pris en commun dans les lodges, avant que Philippe nous présente le film de son expédition au Makalu au printemps derniers, petite récréation avant d’aller se coucher car le programme du lendemain sera assez rude, et ce n’est qu’un début !!!
Le soleil nous permet d’apprécier enfin les paysages traversés | Nous commençons à apercevoir les hauts sommets à l’horizon | Joachim en pleine action |
Petit népalais non loin de l’arrivée à Phakding (2500 m)
liaison: mardi 16 novembre
Repos à Taksindu (2960m) Visite du monastère,
visite de la maison de Dawa,
puis départ en marche de liaison
pour le village de Kharikhola 3 h/+400m/-1250m
Cette journée un peu spéciale est destinée à nous faire connaître la région où Dawa est né et où se trouve toute sa famille. C’est pourquoi nous prendrons le temps de la parcourir en nous arrêtant dans chaque village traversé, en en nous imprégnant de leur histoire. Il s’agit donc d’une journée de repos tout relatif, vue comme une étape de liaison, non chronométrée.
Tout d’abord, nous somme conviés tôt le matin, avant le petit déjeuner car il faut être à jeun, à la puja (cérémonie bouddhiste destinée à nous porter chance pour la suite de notre épreuve) célébrée dans le monastère de Taksindu. De nombreuses prières sont faites pas les moines qui sont là, néanmoins peu nombreux car la majorité d’entre eux est en vacances. Ces instants spirituels sont une découverte pour beaucoup, et chargés d’une grande émotion.
Puis vient le petit déjeuner, très complet, avec thé noir ou thé au lait, café, hot lemon (citron chaud), tsampa (farine de blé d’orge grillée), céréales diverses, corn flakes…
Ensuite, nous descendons dans le premier village où Dawa a de la famille, Chulemo, où nous sommes accueillis une première fois pour visiter les maisons de sa sœur et de ses parents. Là, nous buvons encore du thé, et mangeons des pommes de terre chaudes justes préparées pour nous.
Repartis à travers les cultures en terrasses, nous arrivons au prochain village où nous dégustons encore des bonbons de tsampa au beurre, puis, plus loin encore, le village où les enfants de la région vont à l’école pour ce qui concerne les plus petites classes. Nous pouvons ainsi voir comment ils étudient, et imaginons comment ils vivent leur scolarité. Les écoliers sont là, et nous faisons une longue pause le temps de nous amuser avec eux, visiter leurs salles de classes, papoter en anglais avec le professeur, et prendre quelques photos.
Le chemin continue, de village en village, de culture en culture, pour descendre tout au fond de la vallée pour traversée un pont suspendu et enfin remonter en direction de Karikhola qui sera notre point de chute pour aujourd’hui. La nuit est tombée alors que les derniers du groupe arrivent. Le peloton s’est largement étiré, chacun voyant cette randonnée comme il l’entend, notamment en s’arrêtant souvent pour profiter du paysage et immortaliser quelques scènes de vie dans les villages.
Arrivés à Karikhola, nous sommes répartis dans plusieurs lodges pour l’hébergement, où on nous sert aussi le repas.
Juste avant le briefing quotidien de Dawa pour la journée de demain (5ème étape), nous fêtons avec surprise l’anniversaire de Jérémie. Les porteurs, arrivés plus tôt que nous aujourd’hui, en ont profité pour préparer un énorme gâteau. Jérémie reçoit quelques cadeaux et fait un petit discours de remerciement adressé à tous les participants, tandis que François souligne le lien entre Jérémie et Ngima, son amie népalaise avec qui va bientôt se marier. Tout un symbole, quand on commence à connaître ce pays…
Les bougies sont allumées par nos soins lors de la puja dans le monastère de Taksindu | Végétation luxuriante le long de cette étape de liaison | Fleurs locales |
Enfants curieux d’un village proche de karikhola
étape 4: lundi 15 novembre
Beni Dokhunda lake (4550m)
Taksindu (2960m) 20 km/+500m/-1160m
Etape 4 : Momo 13ème 2h13mn10"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 4
Momo 18ème 14h30mn25"
Après cette première nuit en bivouac, véritable test pour certains, nous montons tous en groupe au Lac Beni, dans lequel se reflètent les montagnes. Le paysage est somptueux. Dawa nous raconte, au passage d’un ancien village en ruines, son histoire personnelle par rapport à ce lac. Un moment d’émotion pour tout le monde.
Au lac, chacun prend des photos et se délecte du paysage, avant de se changer pour prendre le départ de cette quatrième étape, qui s’annonce avec un profil globalement descendant jusqu’à Taksindu, village natal de Dawa.
Le temps est bien dégagé quand le départ est donné par Passang, mais nous trouvons le brouillard peu après le campement de Dudhkunda où nous avons bivouaqué cette nuit.
Les coureurs comment a être fatigués pour la plupart, et nous ne devons déplorer qu’un abandon pour le moment, pour un problème de côte fêlée ou cassée. On doit noter également un début de MAM (Mal Aigu des Montagne), peu après le départ de la marche pour monter au Lac qui se situe tout de même à plus de 4500 m. Dans ce cas précis, il faut faire demi-tour immédiatement et l’un des médecins a dû intervenir pour accompagner l’intéressé, qui a retrouvé le confort peu de temps après.
Après la descente du lac (500 m de dénivelée négative), l’étape en elle-même est une succession de plats montants et descendants le long d’une vallée sur un sentier en balcon, puis on entre dans la forêt avec un chemin qui devient très technique, avec des grosses pierres rondes et racines qui, avec l’humidité ambiante très élevée, rend l’équilibre précaire. La prise de risque sera importante pour quelques-uns, se disant bons descendeurs, mais beaucoup avoueront s’être fait plaisir sur cette étape de toute beauté.
L’arrivée est jugée au cœur de Taksindu, où tout le monde s’est mobilisé pour accueillir les coureurs, accompagnés un par un sur le dernier kilomètre par un enfant du village. Bien entendu, c’est la fête ici, et une partie de la famille de Dawa est présente dans l’espace d’arrivée. Cela rend cette étape un peu particulière et pleine de symboles, évidemment.
Les coureurs, les trekkeurs (que nous avons retrouvés hier soir) et le staff se voient remettre des colliers de fleurs et des Katas. Un honneur pour chacun d’entre nous.
Un peu plus tard, une cérémonie est organisée avec notamment des danses et chants de différents représentants des peuples sherpas locaux et voisins.
Après un copieux repas pris dans le monastère, c’est encore une nuit sous tente qui attend la plupart des coureurs, car il n’y a pas assez de place dans les lodges. Seuls les trekkeurs, qui ont déjà passé deux nuits consécutives en bivouac, et quelques autres seront privilégiés en bénéficiant d’un lit dans une lodge.
La porte du village de Taksindu | Ecoliers de Taksindu | Cérémonie et danses sherpa, en notre honneu |
Akuna Matata (Jean-Marie) juste après son arrivée
étape 3:dimanche 14 novembre
Jumbesi - Konglemadanda (4300m) - Beni (3340m)
15 km/+965m/-635m
Etape 3 : Momo 17ème 3h48mn13"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 3
Momo 12h17mn15"
Il fait beau aujourd’hui, et c’est tant mieux car nous n’aurions pas très apprécié le mauvais temps que nous redoutions hier. Il faut dire que cela ne s’annonçait pas très bien hier soir. Nous partons en deux groupes comme hier pour cette 3ème étape. Nous empruntons les ruelles du village de Jumbesi, sur des sentiers empierrés, et très vite le long fil des coureurs s’étire, au milieu des maisons, pour entâmer une interminable montée dans une belle forêt de rhododendrons.
Au passage, nous sommes salués par les habitants en sortie de village, tous plus souriants les uns que les autres, avec un air amusés, même…
Nous passons un peu plus haut dans un petit village avec un énorme stupa à l’entrée, puis à côté d’un grand monastère avant de continuer notre montée.
Sortis de la forêt, plus haut, toujours au dessus des nuages qui on fait leur apparition dans la vallée, nous arrivons sur des sentiers en crêtes, bien dégagés, qui nous conduisent à un premier col à 4100 mètres environ. De là, une grande traversée en balcon nous amène à un deuxième col à 4300 m, ce qui constitue pour l’instant le point culminant de l’épreuve. Certains commencent à payer les efforts cumulés de ces trois dernières journées, ou d’autres ont le sourire aux lèvres malgré la difficulté, car il faut die aussi que nous commençons à apercevoir des hauts sommets devant nous, qui apparaissent comme un enchantement. Ce sont les premières véritables hautes montagnes que nous voyons.
Nous devons malheureusement retomber dans le brouillard pour terminer cette belle troisième étape, en arrivant sur un plateau en dessous du Lac Beni, où le campement est déjà installé par le staff népalais.
Comme chaque jour, nous sommes accueillis avec de la soupe bien chaude et du thé, autour d’un feu de bois pour nous réchauffer car il fait très froid ici sur le lieu de bivouac. Ce sera la première nuit sous tente et aussi haut en altitude, nous verrons demain comment la nuit se sera passée, tout en sachant que nous sommes encore en phase d’acclimatation.
Monastère dans le village au dessus de Jumbesi On aperçoit déjà des hauts sommets | | Philippe au col à 4300 m Il fait froid à l’arrivée, cette soupe est la bienvenue |
samedi 13 novembre
Jumbesi : acclimatation en montant à Langaté (4000m)
retour à Jumbesi
Jumbesi (2680m), rando d’acclimatation à 4100 mètres (Langate)
Aujourd’hui nous restons à Jumbesi pour une journée d’acclimatation sur les hauteurs du village. En effet, nous avons prévu de monter à 4100 m dans un rythme lent pour nous acclimater pour la suite de l’épreuve où nous allons prendre de l’altitude.
Pour ce faire, nous nous levons très tôt et comme il pleut et que nous devons attendre les premières lueurs du jour, nous profitons d’un copieux petit déjeuner. Il a plu une bonne partie de la nuit et nous ne pensons pas voir le soleil aujourd’hui, c’est pourquoi nous sommes équipés pour le froid avec les sur-pantalons, vestes étanches, gants et bonnets.
L’heure du départ a sonné, Dawa nous invite à suivre son rythme dès la sortie du village en empruntant les sentiers qu’il semble être le seul à connaître. Nous marchons presque à la queue-leu-leu, comme pour un pèlerinage, dans des pentes parfois raides et en nous enfonçons dans un brouillard qui devient de plus en plus épais. La musique qu’écoutent les filles népalaises égaye quelque peu cette lente procession vers le sommet.
Nous devons atteindre ou dépasser les 4000 m pour y rester au moins quatre heures et ainsi permettre à notre organisme de commencer à s’habituer à l’altitude, car nous allons monter les jours suivants à des altitudes bien supérieures.
Une fois arrivés là-haut, nous enfilons les vêtements chauds car comme prévu il y a du vent et il fait froid, environ 0°C. Petite pause en profitant de nous alimenter avec le pack lunch que nous avons reçu au départ, puis nous descendons un peu plus bas pour boire un thé que les népalaise nous ont préparé grâce à trois feux de bois qu’ils ont allumés.
C’est là que nous devons attendre plusieurs heures, que nous occupons en suivant des cours techniques dispensés par Dawa, et en nous remuant pour ne pas avoir trop froid.
Nous reprenons un itinéraire légèrement différent pour redescendre au village, par un sentier de crête balayé par le vent, puis dans les rhododendrons géants.
La fin de cette après-midi est marquée par une course organisée pour les porteurs, dont le départ est donné devant le lodge où nous passerons une deuxième nuit.
Nous partons pour notre randonnée d’acclimatation | Froid et vent au sommet à 4000 m d’altitude | Les filles népalaises réchauffent l’ambiance en chantant |
La course des porteurs à Jumbesi |
étape 2: vendredi 12 novembre
Kenja (1650m) - Lamjura La (3530m) - Jumbesi (2680m),
16 km / +1950 m / -855 m
La météo n’est pas au beau fixe aujourd’hui pour cette deuxième étape. Les nuages sont bien là et il fait assez froid au départ de Kenja. Nous organisons deux départs différents, l’un à 7h pour la deuxième partie du classement de la première étape, et l’autre une heure plus tard pour les meilleurs. L’avantage est que nous attendons moins longtemps à l’arrivée et cela permet aussi aux coureurs les moins rapide de voir passer les meilleurs, ce qui est rarement le cas dans les courses classiques.
Le profil de l’étape est simple, une grosse montée jusqu’au Lamjura La (Col) à près de 3500 mètres, puis une descente sur Jumbesi où est jugée l’arrivée.
Les organismes ont été déjà marqués hier, mais aujourd’hui il faut s’accrocher pour arriver en haut de cette interminable montée, sur de bons sentiers empierrés mais humides. Il faut dire que la température n’est pas très élevée et le passage du col se fait même dans une légère brume.
Nous constatons la facilité avec laquelle les plus forts imprègnent leur rythme, en marchant vite ou même en trottinant dans les portions de montée les plus faibles, et cela sur plus de 1900 m de dénivelée. On notera aussi l’incroyable agilité des filles népalaises engagées sur la course, qui semble se jouer des pierres dans les descentes glissantes en volant littéralement.
Etape 2 : Momo 18ème 3h48mn25"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 2
Momo 23ème 8h32mn02"
étape 1: jeudi 11 novembre
Jiri (1955m)- Deurali (2700m) -Kenja (1650)
28 km / 1650 m+ / 1890 m-
Cette première étape démarre sous le soleil, après que les porteurs aient reçu leur équipement. Les autorités de Jiri et le maire sont là pour le départ sous la banderole officielle. Ce premier départ est suivi par tous les habitants du village qui se sont massés tout le long de la rue principale.
La première montée marque déjà les organismes, et la chaleur et l’humidité ne sont pas étrangères à quelques déconvenues chez quelques coureurs qui n’ont pas l’habitude de courirs avec ces conditions spéciales.
Nous traversons de nombreux villages où nous lançons des Namasté aux habitants qui nous regardent passer en courant d’un air pour le moins étonnés.
Avant la mi-parcours, on attaque une énorme montée de plus de 1000 m de dénivelée, qui en surprendra plus d’un. Il ne faut pas se déshydrater, c’est pourquoi on voit quelques coureurs se ravitailler en eau ou même en coca dans les villages.
Le sentier est en général très technique, il faut partout faire attention aux pierres rondes et glissantes.
Une première étape très éprouvante, donc, aux dires de la plupart des coureurs, ce qui n’a pas empêché le petit népalais Dawa de l’emporter avec un temps avoisinant les trois heures seulement.
Dawa Sherpa, Jeremie Chapuis, et KALOFYRIS Nikos sur la ligne de départ à Jiri | Fillette de Kenja, à l’arrivée | Dawa Dacchiri Sherpa accompagne quelques coureurs tout au long de l’étape |
François Poissonnier à l’arrivée (Kenja)
Momo 28ème 4h43mn37"
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CLASSEMENT GENERAL APRES L'ETAPE 1
OUEST FRANCE 14/01/2011
LE TELEGRAMME 13/11/2011